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SOPK | Le Syndrome des Ovaires Polykystiques vu par l'Ayurveda.

Dernière mise à jour : 29 avr.

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques touche en moyenne 1 femme sur 10.

 

Il regroupe un ensemble de symptômes en lien avec le système métabolique qui se manifestent dans les organes reproducteurs féminin.


Comme beaucoup de troubles féminins, un grand nombre de femmes ne savent pas qu'elles en sont atteintes. Presque 70% ne sont pas diagnostiquées.




On parle de "Syndrome" car cette pathologie se manifeste via un ensemble de symptômes pouvant différer d'une personne à une autre, et disparaitre ou (ré)apparaitre soudainement.


Les symptômes éventuels du SOPK :


  • Aménorrhée et cycles >35 à 45 jours (anovulation ou dysovulation)

  • Dysménorrhée et SPM

  • Hirsutisme

  • Acné

  • Alopécie

  • Surpoids

  • Émaciation

  • Infertilité



Peut conduire vers d'autres symptômes tels que :

  • Diabète

  • Hypertension artérielle

  • Stress, dépression.



Comprendre le SOPK


Au début du cycle menstruel (retrouvez le calendrier menstruel en téléchargement offert par ici), entre 5 et 10 petits follicules (ce sont les petites poches qui contiennent les ovules) apparaissent sur chaque ovaire. Un seul des ces follicules deviendra "dominant" et une fois mâture, c'est sur lui que l'on pourra compter pour produire un ovocyte* fécondable.


Dans le cas d'ovaires polykystiques, l'état de maturation folliculaire est bloqué et aucun follicule ne peut ainsi dominer. En conséquence, le terrain laisse place à une accumulation de follicules immatures ne laissant que peu de chance à l'ovulation.



Mais alors qui ?

Qui empêche notre follicule de dominer ?


Dans un cycle menstruel sain, le cerveau envoie régulièrement des signaux aux ovaires pour produire les hormones nécessaires à la maturation des ovules.


Ce processus dépend de trois hormones clés :

  • GnRH (gonadolibérine) : une neurohormone (produite par des neurones) libérée de façon régulière et pulsatile (décharge déclenchée toutes les soixante à quatre-vingt-dix minutes) par le cerveau pour activer les autres hormones.


  • FSH (hormone folliculo-stimulante) : stimule la croissance des follicules dans les ovaires.


  • LH (hormone lutéinisante) : augmente soudainement en milieu de cycle pour déclencher l'ovulation.


Dans le SOPK, ce cycle hormonal harmonieux est perturbé. Le signal cyclique et régulier de GnRH devient irrégulier, ce qui affecte la production de FSH et LH.


  • FSH est souvent insuffisante pour permettre la maturation complète des follicules.

  • LH n'atteint pas le "pic" nécessaire pour déclencher l'ovulation.


La suite ?


Après l'ovulation, un corps jaune se forme normalement à partir du follicule vide pour produire de la progestérone, une hormone qui prépare la muqueuse de l’utérus en vue d'une éventuelle grossesse.

Pas d'ovulation : pas de corps jaune. Pas de corps jaune : pas de progestérone (ou peu). Pas de bras : pas de chocolat.


En l’absence d’ovulation et de production de progestérone, le cycle menstruel reste incomplet et irrégulier. Ce qui peut entraîner des menstruations irrégulières, voir leur absence totale (aménorrhée).



Déséquilibres métaboliques associés au SOPK

La disharmonie en GnRH, FSH, LH n'affecte pas seulement le cycle menstruel ; elle est également associée à des déséquilibres métaboliques :


  • Résistance à l'insuline : De nombreuses femmes atteintes de SOPK développent une résistance à l’insuline, ce qui entraîne une production accrue d’insuline dans le corps et peut favoriser le gain de poids et le stockage de graisses abdominales.

  • Risque de diabète : Avec le temps, cette résistance à l’insuline augmente le risque de développer un diabète de type 2.

  • Risque reproductif : En raison de l'absence d'ovulation régulière, les femmes avec le SOPK peuvent rencontrer des difficultés pour concevoir, car il y a peu ou pas d'ovules matures disponibles. Cela peut également poser des défis à long terme pour la fertilité.

  • Risque de cancer de l'endomètre : lié à l'élévation du taux d'œstrogènes

  • Hirsutisme : élévation du taux d'androgènes

  • Risque cardiovasculaire

  • Obésité



    Le SOPK est donc un syndrome complexe qui combine des troubles hormonaux, des irrégularités menstruelles, des risques métaboliques, et des conséquences sur la fertilité.


    Ces différents éléments font du SOPK une condition à aborder de manière globale, avec une prise en charge médicale adaptée associée à des approches complémentaires comme l'Ayurveda.



Comment l'Ayurveda envisage le SOPK - Syndrome des Ovaires Polykystiques


Comme pour n'importe quel trouble, l'Ayurveda ne pointera pas les symptômes mais les facteurs déclencheurs et les facteurs d'aggravation.


L'Ayurveda est une science de l'observation du vivant, et depuis 5000 ans, elle a appris à manier avec justesse sa lunette pour grossir ou dégrossir l'environnement d'une pathologie.


En ce qui concerne les troubles métaboliques et ceux affectant le système reproducteur, il est courant d'accuser le système hormonal défaillant comme étant LE coupable !


Et pourtant, si nous prenions davantage de recul pour élargir notre champs de vision, comme la médecine Ayurvedique nous l'apprend, nous comprendrions que le système hormonal n'est en réalité que le dommage collatéral de facteurs bien moins évidents (rentables, sarcasme) à pointer du doigts, puisqu'ils ne se traitent pas à coup de substances de synthèse.


Citons entre autre : le stress, l'anxiété, la fatigue, l'alimentation, la sédentarité, etc...


Le Syndrome des Ovaires Polykystiques vu par l'Ayurveda :

Entre médecine et poésie : il n'y a qu'un pas.


Imaginez votre système reproducteur (Shukra dhatu) comme un jardin intérieur, où chaque plante, chaque fleur, suit un rythme naturel et cyclique que l'on appellerait système hormonal.


Ce jardin est nourri par trois courants subtils, que l’Ayurveda appelle les doshas :


  • Vata, le vent léger et mobile,

  • Pitta, le feu vibrant,

  • Kapha, la terre fertile et l’eau nourricière.


Quand ces trois courants sont en parfaite harmonie, les plantes de notre jardin intérieur s’épanouissent en abondance et en santé.


Mais parfois, Kapha, cet élément de stabilité et de douceur, devient trop présent, transformant le sol en une terre stagnante et épaisse, ralentissant les cycles naturels. La terre fertile devient alors lourde et dense, entravant la fluidité des énergies, et ce jardin intérieur commence à se déséquilibrer.


Il arrive parfois que Vata s'exagère, ainsi le doux souffle se transforme en tempête, son vent danse sans rythme, créant un climat agité.


Et le feu de Pitta, habituellement modéré, peut se trouver noyé, perdu dans cette marée de terre épaisse et de souffle trop froid et asséchant.


Ce déséquilibre des doshas crée une disharmonie profonde du rythme naturel, perturbant la mélodie délicate des hormones. Les messages qui d’ordinaire circulent entre le cerveau et les ovaires, comme une douce symphonie, deviennent soudain chaotiques, interrompus ou au contraire accélérés. GnRH, l’hormone messagère du cerveau, se trouve emportée dans le vent de Vata, et ses signaux, au lieu d’être apaisants et réguliers, deviennent trop intenses, comme un tambour battant sans pause. Ce bruit, cette turbulence, empêche les graines de grandir dans leur cycle naturel.


Les ovaires, comme de petits bourgeons, tentent de fleurir, mais dans cette terre lourde de Kapha, les bourgeons se figent, transformant ces jeunes pousses en kystes, incapables de libérer la vie qu’elles portent.

Ce blocage empêche le cycle d’avancer, d’atteindre l’étape où le soleil (représenté par l’ovulation) pourrait réchauffer la terre et renouveler l’équilibre.


En Ayurveda, le SOPK est vu comme un jardin intérieur où Kapha a pris le dessus, où Vata est devenu imprévisible et où le cycle des saisons hormonales est rompu.

Plutôt que de laisser la vie circuler librement, ce déséquilibre crée des marais stagnants et des bourgeons non éclorés. Ainsi, le feu sacré de l’énergie vitale est étouffé.


Pour l’Ayurveda, rétablir l’équilibre consiste à alléger cette terre saturée, à inviter un vent plus doux et stable, et à réchauffer le jardin intérieur avec des herbes, des aliments, des soins, des routines, des respirations profondes qui ramènent la douceur et la régularité dans le chant des hormones.



Ce retour à l’équilibre invite les plantes du corps à se redéployer, rendant à chaque élément sa juste place et à chaque cycle sa mélodie naturelle.




Et pour comprendre comment l'alimentation, le sommeil, l'hygiène de vie, l'activité physique, la respiration et la détente ont un impact sur nos hormones et sur la danse des dosha, je vous accueille en consultation Ayurvedique au cabinet à Saint Germain lès Corbeil ou bien en visio.




Anne-Sophie KRONENBERGER

Praticienne/ Consultante en Ayurveda

Spécialisée en bien-être féminin

Consultations, accompagnements, soins et massages.









*L'ovocyte (ou ovule) : fameuse petite cellule reproductrice féminine attendant d'être fécondée par la fameuse petite cellule masculine (spermatozoïde) pour activer le processus de reproduction.


1. Rocha AL, Oliveira FR, Azevedo RC, et al: Recent advances in the understanding and management of polycystic ovary syndrome. F1000Res 26;8, 2019. pii: F1000 Faculty Rev-565. doi: 10.12688/f1000research.15318.1 eCollection 2019.

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Anne-Sophie KRONENBERGER
Praticienne en Āyurveda

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